Qu’est-ce que le Dharma?

La question concerne la distinction entre l'obstination, l'acharnement et la persévérance dans une expérience de vie. Quand faut-il s'arrêter, et quand faut-il continuer ? Par exemple, on observe souvent des acteurs qui ont lutté pendant des années avant de connaître le succès. On se dit alors : "Ils auraient pu réussir bien plus tôt, non ? Pourquoi ne pas avoir abandonné ?" Pourtant, dans chaque expérience, il y a cette impression que les choses se mettent en place naturellement. On se sent partagé entre l'envie de continuer et les obstacles qui surgissent. On se demande alors : "Quand est-ce qu'il faut s'arrêter ?" Cette question, bien que passionnante, est complexe et mériterait des heures de réflexion, voire une vie entière, pour y répondre pleinement.

En effet, à un moment donné, tout se rejoint. L'idée du "dharma" (ou chemin de vie) est centrale ici. Il s'agit de se demander : "Est-ce que je m'arrête parce que je ne suis pas dans mon élément, ou est-ce que je continue parce que je suis sur la bonne voie ?" Lorsque l'on est aligné avec son dharma, on n'a d'autre choix que de persévérer, car on sent que c'est là que l'on doit être. En revanche, on peut aussi avoir un talent pour quelque chose et ressentir que cela ne fait pas partie de notre chemin. Dans ce cas, persévérer n'a pas de sens. Mais comment le ressent-on ? Je pense que cela se manifeste lorsque l'on est dans un état de calme intérieur, où rien ne vient perturber notre esprit. On sait alors que l'on est à sa place, même si le mental peut encore tenter de nous distraire.

La persévérance, dans ce contexte, ne relève pas du bien-être immédiat. Par exemple, lors d'une méditation, on peut ressentir un bien-être intense et avoir envie de poursuivre cette expérience. Pourtant, cela ne signifie pas nécessairement que c'est notre dharma. Le dharma, c'est simplement être soi-même, dans l'instant présent, sans chercher à forcer les choses. C'est une façon d'être, une présence à soi-même et au monde.

Cependant, déterminer ce qui relève du dharma peut être très complexe, surtout pour les "vieilles âmes" qui ont vécu de nombreuses expériences et développé divers talents. Ces âmes ont souvent des reconnexions avec des mémoires passées ou des leçons à intégrer. Par exemple, on peut rencontrer une personne et ressentir un coup de foudre intense, en se disant : "C'est mon âme sœur, ma flamme jumelle." Pourtant, cette relation peut s'avérer tumultueuse, avec des conflits et des défis à surmonter. Cela ne signifie pas nécessairement que c'est une relation karmique, mais plutôt qu'il y a des mémoires ou des leçons à régler. À l'inverse, on peut rencontrer quelqu'un avec qui on se sent immédiatement en paix, sans passion dévorante, mais avec une connexion profonde et apaisante. C'est dans ces moments que l'on se sent aligné avec son dharma.

La passion, bien qu'intense, peut parfois nous éloigner de notre chemin. Elle est souvent associée à des vibrations fortes, mais celles-ci ne sont pas toujours en harmonie avec notre essence profonde. La question qui se pose alors est : "Suis-je vraiment aligné avec mon dharma, ou est-ce que je suis simplement emporté par une passion éphémère ?" Cette réflexion est d'autant plus pertinente avec l'âge. À 20 ans, on a souvent du mal à se connaître pleinement, mais à 40 ou 50 ans, on commence à mieux discerner ce qui fonctionne pour nous et ce qui ne fonctionne pas.

Parfois, on peut se sentir frustré ou ennuyé dans une situation, en se disant : "Je m'ennuie, je ne suis pas à ma place." Pourtant, il est important de chercher ce que cette expérience nous apporte, même si cela n'est pas immédiatement évident. En se concentrant sur ce que l'on peut donner aux autres ou sur ce que l'on construit, on peut apaiser le mental et trouver un sens à ce que l'on vit. Les autres peuvent aussi nous aider à voir ce que nous ne percevons pas nous-mêmes.

Enfin, il est essentiel de ne pas se laisser influencer par le désir d'imiter les autres. On peut être inspiré par quelqu'un et vouloir développer des qualités similaires, mais cela ne signifie pas que son chemin est le nôtre. Chacun a sa propre voie, et c'est en restant fidèle à soi-même que l'on trouve son véritable dharma.